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mardi 18 mars à 18h
//// Ouverture de l'exposition

Max Jacob : un poète assassiné, Drancy 1944
au Cercil – Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv
jusqu’au 21 septembre 2014


Le 24 février 1944, à Saint-Benoît-sur-Loire, Max Jacob est arrêté par la Gestapo, puis enfermé à la prison d’Orléans, en même temps que d’autres Juifs arrêtés le même jour – dont la jeune Marie-Thérèse, 2 ans 1/2 -. Quelques jours après, il est conduit au camp de Drancy pour être déporté. Il y meurt d’épuisement le 5 mars 1944. 

Cette exposition, la première entièrement consacrée à cette période de la vie du poète, permet de retracer les différentes étapes du processus de la persécution subie par le poète : recensement, port de l’étoile, interdiction de publier… Des documents encore inédits, des archives administratives jamais présentées au public, des manuscrits rares et précieux, illustreront cette période qui, malgré la menace, fut marquée pour Max Jacob par une
intense activité littéraire et épistolaire.

Exposition conçue et réalisée par le Cercil - Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv en partenariat avec l’association des Amis de Max Jacob.


suivie d’une conférence
Max Jacob pendant l’Occupation

par Patricia Sustrac, présidente des Amis de
Max Jacob et Géraldi Leroy, professeur émérite
de littérature française moderne et
contemporaine à l’université d’Orléans

Converti depuis 1915 au catholicisme, retiré à Saint-Benoît-sur-Loire depuis 1936, Max Jacob est rattrapé par les persécutions que subissent les Juifs. Loin d’être indifférent aux périls de guerre qui croissent en intensité après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, Max Jacob s’est montré, dès 1933, de plus en plus inquiet. Les rigueurs croissantes de l’Occupation, les persécutions antisémites, vont le plonger dans une existence de plus en plus précaire.

//// exposition
Max Jacob, l’art et la guerre
au musée des Beaux-Arts d’Orléans
jusqu’au 15 juin 2014

À travers les collections du musée, un prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France et des collections privées inédites, il s’agit d’évoquer la vie de Max Jacob et sa création pendant la période de la montée des périls et les années de guerre à partir de son retour définitif à Saint-Benoît-sur-Loire (1936 – 1944).

Brisé moralement, luttant contre la faim et la misère, perpétuellement tiraillé par le dualisme de
ses aspirations et de son comportement, Max Jacob décide de rompre avec sa vie parisienne. Arrivé dans un « état d’ardente exaspération », le rythme de vie quasi monacale lui permet de retrouver calme et sérénité. Sa solitude est bientôt interrompue par un réseau de nouveaux amis, Marcel Béalu, René Guy Cadou, Michel Manoll, Robert Szigeti, Roger Toulouse, plus tard Jean Rousselot, dont il encourage le talent poétique (école de Rochefort), artistique
ou bien la foi religieuse et la conversion. Ce cercle d’amis l’accompagne avec fidélité dans la partie de sa vie la plus difficile. Les anciens amis reprennent ou prennent le chemin de Saint-Benoît pour rendre visite à leur vieil ami : Picasso et Dora Maar, Cocteau 

accompagné de Jean Marais, Salmon, Paul Eluard, etc.