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Il y a 75 ans, la rafle du « Billet vert »

Le 14 mai 1941, lors de la rafle dite « du billet vert », environ 3 700 hommes juifs étrangers sont arrêtés par la police française, à la demande des Allemands, et transférés dans les camps d’internement de Pithiviers et Beaune-la-Rolande le jour même. Ils avaient reçu la veille une convocation émanant de la Préfecture de Police : de couleur verte (d’où son nom, le « billet vert »), ce document « (les) invitait » à se présenter «pour examen de situation» en différents lieux où ils furent constitués prisonniers. 

Mercredi 11 mai 2016

/// Lecture
16h, Bibliothèque de Beaune-la-Rolande
Contes yiddish pour petits et grands
par Fabienne Peter 
Drôles et sages à la fois, les contes yiddish s’adressent à tout le monde, mais surtout aux enfants, auxquels ils apprennent à se débrouiller dans la vie. Mais tous les coups ne sont pas permis !  La meilleure façon de s’en sortir, c’est encore de réfléchir…

/// Conférence 
20h30, Théâtre du Donjon de Pithiviers
"Et ce fut le commencement..."
par Olivier Lalieu, historien, Hélène Mouchard-Zay, présidente du Cercil et Alexandre Borycki, président de l'association "Mémoires du Convoi 6"
Il y a 75 ans se déroulait en France la première arrestation massive de Juifs, hommes d’origine étrangère. Le 14 mai 1941, s’ouvrent à Beaune-la-Rolande et à Pithiviers, les deux premiers camps français où ne seront internés que des Juifs. Parmi ces 3 700 hommes, près de 800 vont s’évader, souvent avec l’aide de la population. Les autres seront déportés à Auschwitz, directement depuis les gares de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers, ils y seront quasiment tous assassinés. Ces camps deviennent alors des camps de déportation. Les rares rescapés éditeront une brochure à leur retour d’Auschwitz sur l’histoire de ces deux camps «Et ce fut le commencement » (1951). Par la suite, en 1942 et 1943, y seront internés avant   d’être   déportés,   des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, la plupart   d’entre eux arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv, puis, enfermés après l’été 1942, des Juifs convertis, des Juifs mariés à des non-juifs, des femmes dont les maris sont prisonniers de guerre, des Juifs français ou étrangers… Plus de 16 000 personnes y seront finalement internées avant leur déportation. Cette conférence est aussi un hommage à ceux qui portèrent la mémoire de ces camps, en organisant dès le mois de mai 1946 à Pithiviers et Beaune-la-Rolande des commémorations qui perdurent encore aujourd’hui.

Suivie de la 
/// Projection 
Je reviendrai, 
de Jean Barat
Film documentaire de Jean Barat, 55 min, 2015, Injam Production
En présence de Jacques Wenig (fils de Zysman Wenig) et du réalisateur Jean Barat.